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père la grande honte qui la faisait rougir.

Mais son père se courba davantage sur elle, en la serrant plus fort. Elle comprit sa pensée et, pour le rassurer, elle lui passa un bras autour du cou, pendant qu’elle lui appuyait son autre main sur la joue. Ils restèrent ainsi pendant un long moment, Valserine supportant le poids de la tête de son père, qui s’abandonnait sur la sienne.

Ils se séparèrent en entendant des petits coups secs contre les pierres de la cachette ; puis la voix du douanier arriva encore près d’eux, comme si elle sortait d’un porte-voix. Elle disait :

“ Ma baguette ne touche pas le fond. ”

Une autre voix, paraissant assez éloignée, dit :

“ Reste donc tranquille, tu vas faire sortir de ce trou quelques bêtes, qui vont nous ennuyer cette nuit. ”

Les petits coups secs continuèrent à se faire entendre, et, tout à coup, un