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pour ne pas être vue. C’était là que son père cachait ses marchandises de contrebande.

Depuis qu’elle savait que la “ chambre du gardien ” était une cachette, Valserine s’y rendait toujours avec crainte. Pendant longtemps, elle avait cru que c’était seulement dans cet endroit frais que les marchandises étaient à leur place. Elle n’avait connu le danger que le soir où les douaniers étaient venus se mettre en embuscade sur l’amoncellement des quartiers de roche qui recouvraient la cachette. La nuit commençait d’entrer dans “ la chambre du gardien. ” La fillette et son père venaient de finir d’envelopper soigneusement les petits paquets faciles à dissimuler dans les poches et que le contrebandier devait aller vendre le lendemain.

Ils allaient sortir de la cachette, lorsqu’ils entendirent tout près d’eux une voix un peu basse qui disait :

“ Il doit y avoir des trous profonds parmi ces pierres. ”