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vint coller son visage contre la vitre, en essayant de voir dans l’intérieur de la maison.

Valserine s’approcha aussitôt.

Elle venait de reconnaître un gendarme du village de Septmoncel, celui qui avait une petite fille si jolie, avec laquelle elle avait joué quelquefois.

Le gendarme parut tout joyeux en l’apercevant ; il lui fit un signe d’encouragement en disant :

“ Allons, petite ’niauque,’ ouvre la porte, je ne te veux point de mal, moi. ”

Valserine ouvrit la porte, toute honteuse de s’être laissée appeler si longtemps.

Le gendarme prit une chaise pour s’asseoir et dit à la petite fille, qui se tenait debout devant lui :

“ Voilà que ton père s’est fait prendre, et les douaniers disent que tu l’aidais à passer sa contrebande. ”

La fillette regarda le gendarme bien en face, et elle répondit :

“ Non. ”