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entendant le pas d’un cheval, sur le rude chemin qui montait de la route à la maison.

Elle se pencha avec inquiétude à la fenêtre, pour mieux écouter, et quand elle se fut bien assurée que le bruit se rapprochait, elle alla pousser le verrou de la porte et revint fermer tout doucement la fenêtre ; puis, elle attendit toute tremblante, derrière la vitre. Peu d’instants après, elle vit apparaître le cheval : il gravissait le chemin en tenant la tête baissée, et sa bride glissait et pendait d’un seul côté. Elle vit aussi que l’homme qui marchait près du cheval était un gendarme.

Il s’avançait en s’appuyant des deux poings sur ses hanches ; et son pas, bien mesuré, était ferme et régulier.

La fillette s’effaça pour ne pas être vue. Elle entendit le cheval s’arrêter devant la porte, et elle devina que le gendarme frappait avec le revers de sa main. Elle ne savait pas si elle devait répondre ; elle avait peur de