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VALSERINE
CHAPITRE I
EPUIS que le jour était levé,
Valserine restait appuyée à
la fenêtre, comme les matins
où elle attendait le retour de son père.
Elle savait bien qu’il ne viendrait
pas ce matin-là ; mais elle ne pouvait
s’empêcher de regarder le petit
sentier, par où il arrivait en se courbant,
quand il apportait ses paquets
de marchandises, passées en contrebande.
Elle avait tant pleuré la veille, et aussi toute la nuit, qu’elle ne pouvait pas retenir les gros sursauts, se terminant par une toute petite plainte, que sa poitrine laissait maintenant échapper. Elle détourna brusquement les yeux du petit sentier, en