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MARIE-CLAIRE

qui avait déjà adopté ma sœur, et refusait de s’occuper de moi.

Mlle Maximilienne offrit de me prendre dans son magasin de modes, M. le curé trouva que c’était une très bonne idée ; il ajouta qu’il se ferait même un plaisir de venir deux fois par semaine afin de m’instruire un peu. Sœur Marie-Aimée paraissait vraiment heureuse ; elle ne savait comment exprimer sa reconnaissance.

Il fut convenu que j’entrerais chez Mlle Maximilienne aussitôt que M. le curé serait de retour d’un voyage qu’il devait faire à Rome. Sœur Marie-Aimée allait s’occuper de mon trousseau, et Mlle Maximilienne irait trouver la supérieure pour obtenir la permission.

L’idée que la supérieure allait s’occuper de moi me causa un véritable malaise. Je ne pouvais m’empêcher de penser au mauvais regard qu’elle lançait de notre côté, quand elle passait près du vieux banc où venait s’asseoir M. le curé.

Aussi, j’attendais avec impatience la réponse qu’elle donnerait à Mlle Maximilienne.