grand froid sur les joues. Je devinais sous les lits des dragons verts avec des gueules tout enflammées. Je sentais leurs griffes sur mes pieds, et des lumières sautaient de chaque côté de ma tête. J’éprouvais un grand besoin de m’asseoir, et en arrivant à mon lit, je croyais fermement qu’il me manquait les deux pieds. Quand j’osai m’en assurer, je les trouvai bien froids, et je finis par m’endormir en les tenant dans mes deux mains.
Au matin, Bonne Esther trouva la chatte sur un lit près de la porte.
Elle avait fait ses petits pendant la nuit.
On rapporta l’histoire à sœur Marie-Aimée. Elle répondit que c’était sûrement la chatte qui avait ouvert la porte, en se dressant vers le loquet. Mais la chose ne fut jamais bien éclaircie, et les petites en causèrent longtemps tout bas.