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MARIE-CLAIRE

porté dans la poche. Les deux premières pages manquaient, et la troisième était salie au point que les caractères en étaient tout effacés. Je m’approchai de la lucarne pour avoir plus de clarté, et à l’en-tête des pages, je vis que c’étaient les Aventures de Télémaque.

Je l’ouvris au hasard et les quelques lignes que je lus me le rendirent si intéressant que je le mis tout de suite dans ma poche.

Comme j’allais descendre du grenier, il me vint à l’idée que c’était Eugène qui l’avait mis là, et qu’il pouvait venir le reprendre d’un moment à l’autre ; alors je le remis sur la solive noire où il était. Chaque fois que j’avais l’occasion d’aller au grenier, je m’assurais qu’il était toujours à sa place, et j’en lisais autant que je pouvais.