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À quelques jours de là, en rentrant des champs, un mouton qui longeait une haie fit un bond énorme. En m’approchant, je vis qu’il saignait au nez. Je pensai qu’il s’était piqué à une grosse épine, et, après l’avoir lavé, je n’y pensai plus. Le lendemain je fus terrifiée en le retrouvant avec la tête presque aussi grosse que le corps. Au cri que je poussai, Martine accourut, et le cri qu’elle poussa elle-même fit accourir tout le monde.

J’expliquai ce qui était arrivé la veille, et le fermier assura que le mouton avait dû être mordu par une vipère.

Il fallait lui faire des lavages, et le laisser à l’étable jusqu’à ce que l’enflure soit partie.