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La nuit était très avancée quand je m’endormis, et dès le matin j’attendis la fermière. J’aurais voulu qu’elle vînt, et j’avais peur de la voir venir.

Sœur Marie-Aimée relevait brusquement la tête chaque fois que quelqu’un ouvrait la porte.

Comme nous finissions de dîner, la portière vint demander si j’étais prête à partir.

Sœur Marie-Aimée la renvoya en disant que je serais prête dans un instant.

Elle se leva en me faisant signe de la suivre. Elle m’aida à m’habiller, me remit un petit paquet de linge, et dit tout à coup :

— C’est demain qu’on le ramène, et tu ne seras plus là.

Elle reprit en me regardant dans les yeux :