Elle ricana encore.
— Ah oui, Mlle Maximilienne ; eh bien ! détrompez-vous. Nous avons décidé de vous placer dans une ferme de la Sologne.
Elle ferma ses yeux à demi pour me dire :
— Vous serez bergère, mademoiselle !
Elle ajouta, en appuyant sur les mots :
— Vous garderez les moutons.
Je dis simplement :
— Bien, ma Mère.
Elle remonta des profondeurs de son fauteuil, et demanda :
— Vous savez ce que c’est que garder les moutons ?
Je répondis que j’avais vu des bergères dans les champs.
Elle avança vers moi sa figure jaune, et reprit :
— Il vous faudra nettoyer les étables. Cela sent très mauvais ; et les bergères sont des filles malpropres. Puis, vous aiderez aux travaux de la ferme, on vous apprendra à traire les vaches, et à soigner les porcs.
Elle parlait très fort, comme si elle craignait de n’être pas comprise.