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La fiancée


Après quelques jours de vacances, il me fallait rentrer à Paris.

Quand j’arrivai à la gare, le train était déjà bondé de voyageurs et, à la plupart des portières, un homme ou une femme se tenait debout comme pour en éloigner les nouveaux arrivants. Malgré cela, je me haussais vers chaque compartiment dans l’espoir de trouver une place. Il y en avait bien une, là, à côté, mais elle était encombrée par deux grands paniers d’où sortaient des têtes de poules et de canards.

Après avoir hésité un bon moment, je me décidai à monter. Je m’excusai de faire déranger les paniers, mais un homme vêtu d’une blouse me dit : « Attendez donc, Mademoiselle, je vais les ôter de là », et, pendant