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triste et dit : « Non, mon papa il est mourir dans l’enterrement du cimetière. »

Je le pris sur mes genoux pour le caresser et le consoler. Il pleura longtemps, puis il finit par s’endormir. Sa petite main remuait constamment comme si elle cherchait une autre main.

Le jour finissait, j’étais très lasse, je luttais contre une somnolence qui me gagnait, lorsqu’un léger bruit me fit regarder vers la fenêtre.

Une grande ombre se glissait sur le mur, et quand elle fut en face de moi, je reconnus mon mari, il me montra du doigt l’enfant et me dit : « Embrasse-le bien car tu ne l’auras pas longtemps !… »