têtait et résistait : « Je veux ma lettre ! disait-elle, j’ai une lettre et je ne veux pas m’en aller sans elle ! » Elle la trouva sur une chaise près du lit, malgré l’obscurité que la fumée commençait à faire dans la chambre, puis elle descendit aussi vite que cela lui était possible en se cachant la bouche avec sa lettre. La couturière la suivait en retenant sa respiration et fermant à demi les yeux que la fumée piquait et brûlait.
En bas, elles retrouvèrent Francette, l’entretenue, l’artiste peintre et l’employée des postes, qui eurent la même respiration bruyante en les apercevant.
Devant la maison, la foule s’amassait avec rapidité, on ne savait pas d’où elle pouvait venir à cette heure de nuit. Les gens avaient l’air d’avoir été simplement dérangés dans leur promenade d’après-dîner et l’on voyait, comme en plein jour, des couples de jeunes gens, des vieux messieurs tout seuls et des femmes avec leur enfant sur le bras. La voix qui avait tant crié au feu sortit tout à coup du couloir pour demander si on avait appelé les pompiers. Personne ne répondit. Alors il