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les petites malades levèrent la tête pour regarder. Beaucoup se mirent à rire en voyant les gestes de Catiche. Chaque fois qu’elle lançait ses poings sur la surveillante, ils revenaient d’eux-mêmes comme tirés par une ficelle et lui frappaient la poitrine ou le front, ou bien se retournaient en arrière en lui touchant le dos ou la nuque.

Elle se tordait comme un ver et disait d’une voix enrouée :

— Tu vas voir !

L’infirmière accourut et lui cingla la figure avec un linge mouillé, pendant que la surveillante la maintenait sur le lit.

Elle fut longtemps à se calmer. Son visage reprit peu à peu sa couleur rosée, mais sa respiration continuait à faire du bruit.

Aussitôt que les infirmières se furent éloignées elle se tourna sur le ventre et cacha sa tête dans l’oreiller.

Ses bras remuaient sans cesse avec des mouvements désordonnés, et ainsi on voyait qu’elle ne dormait pas.

À l’heure du dîner, elle refusa de manger ; les infirmières voulurent lui faire prendre du