Page:Audoux - La Fiancee.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et tout en repoussant des deux mains ses boucles brunes, elle ajouta très vite :

— Les pipes sont plus belles que le diamant.

Bernard et son père se mirent à rire. Et la mère M arienne, qui ne riait pas, dit en touchant les pipes :

— C’est vrai qu’elles sont plus belles, et le diamant ne sert à rien !

À quelques jours de là Bernard, qui était allé reporter des pipes, revint de Saint-Claude avec la réponse que Valserine attendait.

Elle habiterait, comme par le passé, chez Mme  Rémy ; mais au lieu de retourner à la diamanterie, elle entrerait à la fabrique de pipes où Bernard était ouvrier.


Dès le lendemain, accompagnée de Bernard et de son père, Valserine se rendit à sa maison. Elle voulait revoir chaque chose avant son départ, et aussi emporter certains objets qui lui seraient des souvenirs précieux.

Tout en grimpant le chemin raviné, elle songeait à la « cachette » où elle désirait se reposer une fois encore, craignant que pen-