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terie, leur dit en me regardant d’un air malicieux :

— Vous verrez que je ne me trompe pas. Quand vous arriverez à Paris, votre fils vous dira : « Voici ma fiancée ! »

Puis, en riant très fort, il s’enfonça sur sa banquette et commença de lire attentivement son journal.

Peu après, la femme se tourna tout à fait vers moi ; elle fouilla au fond de son panier et elle en tira une galette qu’elle me présenta en disant qu’elle l’avait faite elle-même le matin.

Je ne savais comment refuser ; j’exagérai un rhume en affirmant que j’avais la fièvre et la galette retourna au fond du panier.

Elle m’offrit ensuite une grappe de raisin que je fus forcée d’accepter.

J’eus beaucoup de peine à empêcher l’homme d’aller me chercher une boisson chaude pendant un arrêt du train.

À voir ces braves gens qui ne demandaient qu’à aimer la femme choisie par leur fils, il me venait un regret de ne pas être leur bru ; je sentais combien leur affection m’eût été