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essayait d’entrer en passant sous la porte et par les fentes des contrevents. Elle le vit se glisser vers la glace accrochée au-dessus de la cheminée, puis le long des poutres noires du plafond, et enfin s’enfoncer dans tous les coins de la pièce.

Lorsque le vieux coucou montra ses chiffres jaunis, la fillette se leva très vite pour aller toucher du doigt son balancier. Dès le premier tic tac, le bruissement de ses oreilles cessa, et il lui parut que rien n’était changé dans la maison.

Comme son regard rencontrait la petite table chargée de ses livres de classe, elle se souvint du vieux cahier qui servait au contrebandier les jours où il avait besoin d’aide. Elle le prit pour en tourner les pages, en lisant des mots tracés entre les lignes déjà pleines. Il y avait de longues phrases expliquant à la fillette ce qu’elle devait faire en sortant de l’école, mais il y avait surtout des indications précises sur le chemin que devait suivre, certains jours, le contrebandier pour rentrer à la maison.

Valserine s’arrêta sur les derniers mots qu’il