Cela s’adressait autant à Mme Rémy qu’à Grosgoigin.
En même temps, avec une vivacité extraordinaire, elle se pencha sur la poignée qui ouvrait du dehors la petite portière, et comme la portière ne s’ouvrait pas assez vite à son gré, elle donna dedans un vigoureux coup de pied qui la fit s’écarter en grinçant durement sur ses gonds. Et tandis que la voiture ralentissait, elle sauta les bras ouverts sans se servir du marchepied. Son élan lui fit faire un tour sur elle-même, puis trois ou quatre pas beaucoup trop grands. Et l’instant d’après elle sautait le fossé de la route pour gagner en biais le chemin qui montait à sa maison.
Mme Rémy la rappela.
— Attends ! Attends-moi ! Valserine !
Mais Valserine ne voulait attendre personne. Elle courait vers le chemin, et, lorsqu’elle l’eut atteint, elle se mit à le gravir à grandes enjambées.
Mme Rémy l’appela encore. Il y eut comme une angoisse dans sa voix quand elle cria :
— Je t’en prie. Attends-moi. Il faut que je te parle tout de suite.