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la bouche ouverte et il y avait comme une buée autour de son visage.

Le soir, après la journée finie, elle prit le temps de sourire en nous disant :

— C’est vrai, pourtant, que je cours après mon souffle aujourd’hui.

Sa voix était tremblante et comme effacée, et on eût dit que ses yeux laissaient glisser toute leur lumière.

Et pour la première fois, depuis bien longtemps, elle remonta l’avenue avec moi, sans son paquet d’ouvrage pour la veillée.