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XII


Auprès de la fragile petite fille qu’est Christine, il y a maintenant deux anges gardiens, ainsi qu’elle-même a dénommé Églantine et son père. L’organiste ne quitte l’enfant qu’à ses heures de travail, et Églantine lui donne tous les soins qui peuvent lui faire recouvrer la santé qu’elle a perdue par la faute de sa mère. Entre ces trois êtres, à défaut de gaieté, l’entente est parfaite. Christine rend à Églantine une tendresse toute pareille à celle qu’elle en reçoit. Et Jacques Hermont a pour sa voisine une amitié confiante et sans réserve. Il n’avait pas mis longtemps à deviner que cette jeune fille, triste et secrète, était, ainsi que lui-même, marquée d’une peine d’amour. Il n’avait en rien provoqué ses confidences, et les siennes avaient été courtes.

Le jour où Tensia leur avait annoncé son