Page:Audouard - Silhouettes parisiennes.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
gustave haller

de comédie ; elle a débuté à l’Odéon dans l’Honneur et l’Argent.

Elle y obtint un brillant succès et fut bientôt jugée digne de jouer sur la première scène du monde ; pendant quatre ans, elle a été pensionnaire du Théâtre-Français et en même temps élève de Carpeaux et de Mathieu Meusnier ; elle a exposé plusieurs œuvres très remarquées au Salon de Paris. Une tête de bacchante fixa surtout l’attention des connaisseurs.

S’étant mariée avec M. Gustave Fould, Valérie Simonin dut renoncer au théâtre.

Mais celui ou celle qui sent en lui le feu sacré ne se résigne pas facilement à cette vie d’oisiveté que mènent les inutiles. Sous le pseudonyme de Gustave Haller, Mme  Fould, sans cesser de s’occuper de sculpture, car nous aurons cette année même une œuvre d’elle au Salon, s’est lancée résolument dans l’arène littéraire. Un de ses premiers ouvrages, l’Enfer des femmes, a fait beaucoup de bruit, et il a posé son auteur en écrivain de talent.

Elle a publié dans la Presse un roman écrit avec beaucoup de verve et une grande finesse