Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/329

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en rentes, les fonds qui seraient restés disponibles sur la provision préparée pour le remboursement des 5 0/0, en accordant aux titulaires de ces dépôts la faculté de souscrire en 4 0/0 et en 3 1/2 0/0 aux conditions proposées aux anciens créanciers du Trésor.

On serait donc parvenu à satisfaire tous les intérêts du présent et de l’avenir, en abandonnant les formes de la réduction forcée, et en adoptant le système loyal et franc d’un remboursement intégral ou d’une conversion de rentes offerte à tous les capitalistes qui auraient voulu conserver ou acquérir un effet public ramené à sa juste valeur par la concurrence des prêteurs. Il était d’autant plus nécessaire d’observer, pour l’opération que nous discutons, les formes les plus propres à consolider notre crédit public, que les considérations qui nous déterminaient à ne point user dans toute son étendue du droit de l’Etat contre ses créanciers, et à leur céder des valeurs au-dessus du pair, devaient arrêter pendant longtemps encore le rachat de la plus grande partie de la dette inscrite, et que nous ne pouvions plus procéder à l’avenir à son extinction graduelle qu’en persévérant dans la voie nouvelle que nous voulions ouvrir au remboursement définitif ou à la conversion successive des rentes sorties du marché public par suite de l’élévation de leurs cours.


moyens de remboursement.


Pouvait-on prétendre qu’une masse de capitaux, s’élevant à près de 2,700,000,000 fr., et distribuée entre plus de 120,000 parties, dût résister toujours par sa seule