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pourrions tenter désormais, puisqu’elle se montrait la première et qu’elle s’appliquait à 165 millions de rentes 5 p. 0/0, à peine parvenus au-dessus du pair avant la loi du 1er mai de cette dernière année. On ne l’avait pas réclamée davantage dans les projets qui se préparaient en 1829, et qui ont été annoncés par un rapport officiel du 15 mars 1830. Depuis 1822 jusqu’en 1834, l’Angleterre a proposé le remboursement ou la réduction d’intérêts de 9,800,000,000 francs d’effets publics, sans recourir à ce dangereux expédient, quoiqu’elle ait opéré deux fois sur un capital de près de 4 milliards.

Nous ne réfuterons pas spécialement le projet de rembourser successivement chaque année par la voie du sort et jusqu’à concurrence des fonds restés disponibles sur l’amortissement, le capital de la portion de la dette qui a dépassé le pair, parce que cette déplorable opération serait repoussée d’avance par les arguments que nous venons d’opposer à tous les systèmes de remboursement partiel, et qu’elle est comp ! étement détruite dans sa base principale par l’impossibilité de détourner la réserve de l’amortissement, de l’affectation légale qui l’a engagée pour un certain nombre d’années, soit à la dépense des travaux publics, soit au rétablissement de l’équilibre des budgets.


proposition d’une adjudication publique de rentes.


L’expérience d’une nation voisine, qui a trouvé tant de richesse et de puissance dans les secours du crédit, nous a appris par quelle prévoyance et avec quels ménagements on peut en conserver et en développer les bien-