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duire une dette que l’on pouvait utilement développer encore dans l’intérêt général, et qui n’occasionnait pas à l’État une dépense annuelle de 3 p. 0/0.

Je ne mentionne que pour ordre les 145 millions empruntés presque en totalité pendant les années 1821 et 1822 pour la construction des canaux et pour quelques autres travaux des ponts et chaussées, parce que l’administration était encore liée en 1840 par des conditions légales qui ne lui permettaient pas d’anticiper les échéances de ses remboursements successifs et prolongés jusqu’en 1868, ni de se soustraire aux conditions onéreuses de ses anciens contrats. Je dois seulement faire remarquer que la concession des péages, ainsi que les fonds d’amortissement affectés à l’extinction de ces engagements, en avaient déjà réduit le capital de 122 millions, et les intérêts annuels à moins de 9 millions.

En poursuivant la revue commencée, il importe d’arrêter un moment l’attention sur la dette des cautionnements, et de démontrer que l’administration a la faculté de se libérer des 240 millions de dépôts en numéraire qu’elle représente, sans déroger à aucune de ses obligations et sans troubler une seule existence.

Une partie de ce capital qui a été demandée pour satisfaire à des exigences du moment, et considérée plutôt comme un subside extraordinaire que comme un supplément de garantie indispensable à la gestion de certains offices, pourrait être définitivement restituée à des fonctionnaires dont les emplois n’entraînent pas de maniements de deniers, ni par conséquent une responsabilité pécuniaire de nature à exiger la présence d’un nantis-