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boissons, les douanes, les jeux et la loterie ; et à lui procurer des tributs plus abondants du commerce de l’industrie, des consommations et des transactions civiles qui soldaient presque tous les déficits des exercices antérieurs ; et préparaient des excédants de recettes aux budgets suivants.

L’équilibre de nos besoins et de nos ressources ne s’était pas seulement rétabli avant 1840, mais la dette inscrite avait été à peu près ramenée à ce qu’elle était avant 1830, tandis que la progression naturelle du revenu public nous assurait, après l’acquittement de toutes nos charges ordinaires, une réserve annuelle de 90 millions, en y comprenant les fonds affectés à l’amortissement enfin la dette flottante était devenue momentanément fort inférieure aux voies et moyens du Trésor, puisque sa caisse centrale s’était encombrée d’une stagnation d’espèces montant à 200 millions.

L’accroissement graduel des fruits du travail et de l’économie se manifestait dans toutes les classes de la société par l’affluence des versements faits aux caisses d’épargne, et par l’empressement, trop souvent inconsidéré, de nombreux capitaux à se jeter dans des entreprises de toute nature.

Tout semblait donc concourir en 1839 à prouver que la prospérité de la fortune publique, et principalement la surabondance onéreuse et toujours croissante des ressources matérielles du Trésor, qui retirait déjà plus de 200 millions d’espèces de là circulation, he permettaient plus d’ajourner la libération de nos dettes antérieures. Mais tout à coup, cette heureuse situation des finances, bncore si brillante au commencement de 1840,