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à placer leurs recouvrements et tous leurs maniements de fonds sous la responsabilité des receveurs des finances, et enfin à réduire au-dessous d’un million, au moyen d’un tarif uniforme et moins élevé, les cinq ou six millions de frais de poursuites qui aggravaient autrefois la charge des contribuables obérés.

Le travail relatif au choix des comptables et des agents nombreux des contributions directes a été rattaché, à la même époque, à la section centrale du personnel des finances. Il ne reste plus aujourd’hui à cette administration spéciale des contributions directes, que la confection des rôles pour laquelle elle est obligée d’emprunter les communications officieuses des préposés de l’enregistrement, afin de connaître et de constater, aussi exactement que possible, les mutations survenues annuellement dans les propriétés. Les travaux de répartition de l’impôt, le jugement des réclamations des redevables sont confiés aux autorités locales, et l’achèvement du cadastre est devenu une entreprise des départements et des communes le concours que le gouvernement doit prêter à ces diverses opérations ne paraît donc plus exiger le maintien d’une administration séparée.

Mais de plus graves considérations conseillent cette réforme dont la nécessité est déjà reconnue par un grand nombre d’administrateurs si une seule pensée embrassait toutes les contributions qui grèvent les revenus et le Capital de là propriété sous des dénominations différentes, si une seule influence s’exerçait sur les dispositions de leurs divers tarifs, on ne serait plus exposé à les voir frapper de plusieurs charges à la fois, tantôt par l’élévation du principal ou des centimes additionnels de l'impôt