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jours plus florissante de la richesse du pays procure à l’État sur chaque exercice, enr impôts directs 261 millions, et en droits indirects 803 millions, qui composent ensemble un tribut de 1,064,000,000 fr. tandis que la charge annuelle de 7 à 8 millions de propriétaires fonciers ne s’élève, d’après les mêmes calculs approximatifs, qu’à la somme totale de 702 millions applicable aux impôts directs pour 542 millions et aux taxes indirectes pour 160 millions, (Voir l’État n° 1.)

Nous espérons avoir démontré par cette analyse raisonnée des contributions publiques que leur répartition entre les valeurs mobilières et immobilières a été sagement calculée, sur l’importance respective de ces deux grandes sources de produits.

On a dû s’apercevoir aussi que la propriété foncière si notablement enrichie, depuis plus d’un demi-siècle, par ses propres succès et par tous les progrès de la fortune nationale, avait vu descendre son principal primitif, par des dégrèvements successifs, fort au-dessous du contingent qui lui avait été assigné, en 1791, sur un revenu territorial trois fois moins considérable que celui de sa production actuelle enfin, que les départements et les communes avaient profité de ce généreux allégement de leurs anciennes charges envers le Trésor, pour améliorer, par des centimes additionnels, toutes les conditions de leur existence locale.

On a sans doute en même temps reconnu qu’aucune partie des revenus du pays ne peut plus échapper aux tarifs de nos droits indirects, à ces taxes fécondes de consommation assises sur les différentes valeurs et qui atteignent, sans les tarir, les diverses facultés des rede-