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prisons publiques de répandre de nombreux presbytères autour des habitations ; d’élever les chaires et de propager la parole d’un apostolat spécial de fortifier les tribunaux et les administrations locales de tracer des routes, de creuser des canaux, de compléter et d’améliorer toutes les voies de communication si longtemps négligées enfin, d’accélérer par tous les moyens possibles les développements de la civilisation et de la prospérité nouvelle d’une population placée sous une tutelle patriarcale, et qui ne doit se dégager des chaînes du travail forcé que par les épreuves difficiles et patientes d’une transformation sociale ?

« Favorisez dans ce grand but la division intelligente du travail, l’application des procédés et des machines perfectionnés à l’industrie agricole et manufacturière, vous parviendrez naturellement, sans danger et sans entraves, à mieux ménager l’emploi des bras, à réduire les dépenses de la main-d’œuvre, à augmenter les profits des capitaux, à éiever les salaires, à développer rapidement tous les germes de la production et de la richesse, à exciter la concurrence locale, à provoquer l’introduction d’ouvriers étrangers servant de modèles, à former avec eux un premier noyau de travail’eurs libres auquel viendraient nécessairement se réunir et s’agglomérer tous les hommes honnêtes et méritants, progtessivement émancipés par l’intérêt éclairé qui a fait adresser au roi ces nobles paroles d’un conseil colonial :

« Nous élèverions des autels à celui qui nous délivrerait du fardeau de l’esclavage par l’organisation du travail salarié. »

« C’est ainsi que je comprends la rénovation du système