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Revenus de l’Algérie.


Chaque année, les 18 millions de produits locaux de l’Algérie concourent à fonder les bases de notre établissement en Afrique, avec les subventions considérables que le gouvernement a consacrées à la défense dispendieuse de cette conquête qui aguérit continuellement notre armée, et à encourager les espérances de son avenir. Nous faisons des vœux pour que ces grands sacrifices donnent à la France en puissance militaire, politique et commerciale, une prochaine compensation de ses généreuses avances. Mais que d’obstacles à surmonter avant que cette longue côte, si rapprochée de la nôtre, sans abri pour nos flottes, resserrée étroitement entre le Désert et la Méditerranée, et presque dépourvue de population, favorise le développement de notre navigation et de notre force maritime ; que le succès même de ses différentes cultures n’ajoute pas aux embarras de notre surabondance pour les produits indigènes, et puisse utilement remplacer pour les denrées exotiques celles de nos possessions lointaines ; que ses habitants peu agglomérés, et dont les croyances résistent à la civilisation, offrent un débouché important à nos marchandises ; enfin, que cette position isolée et sans ressources suffisantes assure à notre pavillon une plus grande influence en Europe !


Revenus des anciennes colonies.


La Cour des comptes insistait dans son rapport public, dès l’année 1837, pour que, d’après les règles générales de la comptabilité publique, tous les revenus des colonies