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Ces bases principales de la refonte du cuivre ont été fixées après une longue étude des procédés les plus propres à produire une monnaie durable, légère et commode pour les transactions. Les premiers essais de ces nouvelles espèces, qui ont été appréciés par le public, semblent avoir déjà répondu d’une manière satisfaisante aux bons principes de la numismatique et aux vœux des populations.

Un crédit de 7,560,000 a été affecté aux frais de cette grande conversion de valeurs dont la dépense a été plus que remboursée par le produit espéré de la vente du cuivre existant aujourd’hui dans la circulation monétaire.

Après cette première émission d’une monnaie de bronze indispensable au payement des appoints de la plupart des soldes de comptes et à l’acquittement journalier des salaires ou des menus frais de tous les ménages, le gouvernement a reconnu qu’il n’avait pas encore assez largement satisfait aux nécessités du petit commerce et des classes ouvrières.

Cette insuffisance s’explique en effet par les considérations suivantes :

En comparant la population nouvelle de la France, de ses colonies et de l’Algérie avec celle qui existait avant 1789, on remarque un accroissement de 12 millions sur le nombre des habitants déjà parvenu au chiffre approximatif de 40 millions, tandis que la monnaie de bronze, réduite à 48 millions de francs par la refonte de 1852, est demeurée inférieure de plus de 11 millions à l’ancienne circulation des mêmes pièces représentée par les articles ci-après :