mande à la prévoyance du gouvernement d’accorder plus d’initiative et de liberté d’action à la fabrication des poudres, et d’en restituer l’administration au ministère des finances, beaucoup mieux placé que celui de la guerre pour en améiiorer les qualités, pour en abaisser les prix et pour en augmenter les bénéfices.
Le privilége administratif du transport des lettres est une nécessité d’ordre général comprise par tous les peuples et par tous les gouvernements. Les améliorations introduites en France depuis plus de quarante années dans les diverses parties de ce service pour en simplifier le mécanisme, pour en prévenir les pertes, pour en diminuer les frais, pour accélérer la marche des correspondances et pour les multiplier dans toutes les communes, soit à l’aide du mouvement journalier ou de la distribution rurale, ont justifié la confiance que le public accorde à cette administration mais il faut ajouter, en même temps qu’elles encouragent l’espérance de nouveaux avantages aussi dignes de son zèle et de son habileté.
Tout ce qui facilite l’activité des rapports de l’intelligence humaine étend en quelque sorte le domaine de la pensée, et le service de la poste doit triompher, autant que possible, de la distance et du temps qui retardent la communication des idées. C’est là son but social, le succès le plus important de ses efforts dans l’intérêt de la civilisation, de la richesse publique et des revenus du Trésor.
