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1 franc 50 centimes, au lieu de 3 francs 60 centimes que lui demande encore l’importation du dehors.

Nous pourrions multiplier ces exemples rassurants pour les exploitants et les consommateurs, non-seulement en ce qui concerne la houille et le fer, mais aussi pour la plupart des denrées, et surtout des articles les plus encombrants de notre industrie agricole et manufacturière.

L’état d’indécision, la situation précaire à laquelle l’incertitude de nos tarifs condamne habituellement toutes ces branches principales du travail, entretient un malaise dans les esprits et une hésitation dans les entreprises qui sont aussi préjudiciables au bien-être actuel qu’à l’amélioration de l’avenir ; et nous répétons qu’il serait urgent de calmer les appréhensions et de raffermir la confiance par des décisions franches, complètes et durables.

Nous nous plaisons à rendre hommage à la méthode et à la clarté des documents publiés, depuis un certain nombre d’années, par l’administration, pour faire connaître périodiquement les résultats des entrées et des sorties de marchandises ainsi que les mouvements du commerce et de la navigation avec toutes les puissances. Mais nous voudrions que le même esprit d’analyse se fît remarquer aussi dans l’ordre des matières suivi pour la classification des articles du tarif des douanes. Il nous semblerait donc nécessaire de le diviser, ainsi que nous venons de le faire nous-même, en droits de consommation sur les denrées exotiques et en droits protecteurs de l’industrie agricole et manufacturière ; car c’est à ce point de vue que doivent se placer le législateur ainsi que tous ceux qui veulent étudier les conséquences variables du tarif sur les différentes sources de la richesse