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que le bon marché de leurs productions naissantes et grevées de frais généraux considérables doit résulter surtout du plus grand développement qui sera donné à leur consommation. Nous renouvelons, en conséquence, le vœu de voir favoriser par tous les moyens possibles la découverte et l’exploitation des gîtes houillers, ainsi que la facilité des voies de communication pour obtenir l’abaissement des frais de transport.


Fers.


La fabrication des fers nous prépare des armes indispensables à l’indépendance du pays, et des moyens de construction qui suppléent très-utilement à la rareté des bois de haute futaie ; elle fournit des ressources toujours plus nécessaires à l’accélération des transports par eau et par terre ses prix s’abaissent et suivent une progression décroissante non interrompue mais cette décroissance ne serait-elle pas plus rapide si elle n’était pas sans cesse ralentie par la menace d’une invasion prochaine des produits étrangers ? Les usines de la houille et du fer ont d’autant plus de droits à l’intérêt et à l’appui du gouvernement, que ce n’est pas à l’insuffisance de leurs efforts qu’il faut attribuer la supériorité de la concurrence extérieure, mais à la difficulté des communications et à la cherté des moyens d’écoulement de leur marchandise. Les subsides puissants et nombreux que nous consacrons depuis quelques années à tous les genres d’amélioration de la voie publique feront bientôt descendre ces produits nationaux au-dessous des cours des exploitations rivales. Déjà la canalisation du Tarn, du Lot et de la Garonne promet à la ville de Bordeaux l’hectolitre de charbon de terre à