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favoriser le développement du travail national, qui fonde la richesse, le bien-être et la puissance de chaque pays du monde. Ceux qui sont plus spécialement applicables à la défense de l’agriculture peuvent se ranger en treize classes, produisant chacune plus de 500,000 francs, et dont l’ensemble monte à 17 millions. Ceux qui favorisent notre industrie manufacturière forment douze chapitres surpassant le même minimum, et leur total s’élève à 26 millions. Les articles inférieurs à 500,000 francs qui concernent ces deux branches de travail sont nombreux, et procurent une recette de 8 millions. Ainsi, ces taxes ajoutent aux avantages de la protection des classes ouvrières un revenu annuel de 51 millions qui parvient aux caisses publiques par vingt-cinq sources principales de produits, spécialement indiquées dans l’Etat n° 2 placé à la fin de cet examen.

Nous n’entreprendrons pas la tâche aussi difficile qu’étendue de discuter chacune des décisions législatives qui ont réglé la mesure des secours de tarifs, par lesquels nous devons soutenir et encourager les efforts de l’agriculture et de l’industrie nationales mais nous croyons devoir protester contre les théories trop absolues du laisser faire et du laisser passer, à une époque où chacun a le droit de préconiser ses doctrines et de les faire pénétrer dans les conseils du gouvernement. Sans accuser aucun de ceux qui s’occupent sérieusement de ces matières, de chercher à séduire par des principes qui ont toujours quelque chose de généreux les esprits superficiels et prêts à s’égarer aux seuls mots d’émancipation et de liberté, nous ne pouvons pas consentir à faire, avec de si dangereuses illusions, de la popularité contre le peuple.