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avec le prix modéré de sa nourriture, ait été trop inutilement affaibli, par un vain amour de popularité, au détriment du Trésor et sans un véritable soulagement pour les redevables dont les besoins complétement satisfaits sous l’empire des anciens tarifs, n’ont pas pu se développer en raison de leur abaissement.

En réunissant aux principaux droits de consommation dont nous venons de présenter l’analyse les articles de même nature, assez nombreux dans le tarif des douanes françaises, mais qui n’ont qu’une faible importance pour le commerce et pour le Trésor public, on a obtenu, en 1861, un revenu total de 343 millions, résultat encore bien inférieur à la somme de plus de 810 millions[1] que l’Angleterre puise chaque année aux mêmes sources de produits, en exceptant toutefois l’impôt du sel dont elle a prononcé l’entière suppression par l’espérance des prétendus avantages qui nous ont entraînés aux mêmes déceptions.


droits de douanes protecteurs du travail national.


Après cet examen des taxes de consommation établies au profit du Trésor, nous ne trouvons plus dans le tarif des douanes que des droits à peu près étrangers à toute combinaison fiscale et appliqués dans tous les temps comme chez tous les peuples pour protéger l’existence et

  1. Droits d'excise Esprits
    £ 9,972,927
    Fr. 249,323,175
    Droits d'excise Malte
    6,176,686
    154,417,156
    403,740,325 fr.
    Droits de douanes Sucres
    6,442,954
    161,073,850
    Droits de douanes Thés
    5,521,320
    138,033,000
    Droits de douanes Vins
    1,219,533
    30,488,325
    Droits de douanes Esprits
    2,641,257
    66,031,425
    Droits de douanes cafés
    442,253
    11,056,325
    406,682,925
    £32,416,930
    Fr. 810,423,250
    810,423,250