auroyt cessé de paier lad. rente au moyen de ce que led. maistre Bernard a occuppé lad. place et tour pour l’estendue de son œuvre comme ung chacung scayt, qui appartient à monsieur le connestable, et ce pendant et devant laquelle occuppation par led. Me Bernard faicte comme dict est, monseigneur le séneschal, par provision et jusqu’à ce que led. œuvre fust enlevé de lad. ville et lieu occcuppé, il auroit baillé à icellui suppliant une autre tour appellée vulgairement tour du Bourreau pour l’exécusion et vacation de l’art dudit suppliant, laquelle tour il auroyt ce néantmoings faict racoustrer à ses propres couts et despens, d’aultant qu’à présant le dict œuvre dudict Me Bernard est paraschevé, qui estoit enlevé pour estre conduict au lieu où il plaira au roy ou mondict seigneur le connestable, et que ladicte place deviendra innutille et de laquelle aulcung n’en payroyt rente, ce considéré, il vous plaise, et que le reuenu de ladicte ville ne soict diminué, de vos grâces continuer ledict suppliant à payer la dicte rente, et ce faisant, le restablir en la dicte tour et place...
La fin de cette pièce, rongée par l’humidité, a disparu. Quelle suite eut la supplique de Bastien de Launay ? À ce moment, maître Bernard était installé à Paris ; rendit-on au suppliant la place et la tour désormais inutiles pour les émaux du connétable ? Il m’a été impossible de le savoir.
D’après ce document on voit que l’atelier du potier avait été établi aux frais d’Anne de Montmorency, et qu’il était situé près d’une tour primitivement louée à de Launay. La tour était une des vingt qui entouraient la cite Santone, et comme il n’en existait pas