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ment du linge, la fabrication du nitre, le tannage des cuirs, la conservation des corps et des momies égyptiennes. Enfin, nommons ce grand principe de l’attraction qu’il découvre et que, par un effort surprenant de génie, il parvient à distinguer de l’affinité. Il semble que Boyle et Newton aient puisé à pleines mains chez Palissy, et que Lavoisier lui a emprunté ce dogme scientifique, que rien ne se perd dans la nature. D’autres viendront ; ils approfondiront ces données, ils modifieront ces théories, compléteront ces observations. Pour cela il aura fallu que Palissy les indiquât. Aussi ne faut-il pas s’étonner si le savant Dumas l’a mis au nombre des créateurs de la chimie.

Où en serait sans lui la géologie ? Peut être Buffon et Cuvier tâtonneraient-ils encore. Le premier, Maître Bernard explique la circulation et la distribution des eaux dans la terre. Il entrevoit l’hydroscopie et prévoit le drainage. Il donne la raison des stalactites et des pétrifications. C’est lui qui écrivit la théorie du sondage des terres et de la stratification du globe. Les puits artésiens n’auront plus qu’à se creuser ; il les a montrés. Des pierres lui ont dit le secret de leur origine et de leur formation, et comment elles s’accroissent par une simple juxtaposition, tandis que les corps organiques s’accroissent par intussusception. La théorie de l’origine des fossiles eût suffi à illustrer un nom. Et que de découvertes prodigieuses il a ajoutées ! « Bernard Palissy, dit M. Chevreul, est tout à fait au-dessus de son siècle par ses observations sur l’agriculture et la physique du globe. Leur