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ner, de Biot, de Poisson, de Lyell, de Davy, de Johnston et de Liais. Newton pourra lui emprunter quelque chose de son explication de la décomposition de la lumière et de l’arc-en-ciel. Il a aussi un peu étudié l’électricité, et a remarqué que l’ambre attire le fétu de paille comme l’aimant le fer.

Le chimiste est encore plus remarquable. Il commence par se dégager des préjugés qui l’environnent de toutes parts. On ne sait pas assez la force de caractère et la sûreté d’intelligence qu’il faut pour échapper aux idées régnantes. Palissy démasque les charlatans, les fripons, qui, sous le nom d’alchimistes, abusaient de la crédulité publique, et dévoile les supercheries de ces escamoteurs éhontés, dont l’ignorance n’avait d’égale que la sottise des niais qui les écoutaient. Le terrain ainsi débarrassé, il veut construire. Pour fondement au nouvel édifice, il donne la simplicité et la fixité des métaux. Il en explique l’origine et la formation ; et l’école neptuniste lui prendra ses idées. Il signale les principaux phénomènes de la cristallisation par voie humide, et reconnaît qu’elle est soumise à des lois constantes. Il distingue très-nettement la cristallisation de la formation de la glace. Que de vérités encore ! C’est l’importance de la marne, du calcaire et des engrais dans l’agriculture ; l’action de l’eau en communication avec la chaux, source de calorique ; les propriétés de l’alun comme mordant et de la soude comme dissolvant ; le rôle des sels dans la végétation, leur présence dans la cendre des végétaux, l’écorce des arbres, les eaux salpêtrées, qui expliquent le blanchi-