minéraux recueillis partout et soigneusement conservés, Palissy, en 1576, put faire sa leçon sur les pierres, dont son traité Des pierres n’est qu’une reproduction, sans doute plus précise. Pour un pareil su}et, il avait beaucoup observé dans ses courses aux bords du Rhin, en Allemagne, dans les Ardennes. Il fit plus, il alla étudier les environs de Paris. Une fois, il va dans les carrières à plâtre de Montmartre.
Puis ce sont les fabriques de tuiles de Chaillot, de Chantilly, qu’il visite. L’argile y est pleine de marcassites. Aussi les potiers n’en veulent-ils pas ; elle n’est bonne que pour les tuiles et les briques. À Passy on ne parvient à l’argile qu’après avoir percé une couche de terre, une couche de gravier et un banc de roches.
Dans ses courses, Maître Bernard prenait avec lui quelqu’un de ses auditeurs ou quelque savant. Avec eux il s’enfonçait dans les grottes et les cavernes. François Choisnin l’accompagnait volontiers. Il avait entendu Palissy, et s’était montré désireux de le connaître plus intimement. Il se trouva qu’ils étaient presque compatriotes. François Choisain était de Châtellerault, en Poitou. C’était un homme distingué. La reine de Navarre, Marguerite de Valois, épouse Henri IV, l’avait fait son médecin. Palissy trouvait plaisir à la compagnie de François Choisnin ; et sa fréquentation lui était « une grande consolation. » C’est avec lui qu’il explora les carrières de Saint-Marceau. Un étudiant en médecine les suivait. C’était Pierre Milon, du Blanc, en Berry. Il profita des leçons de ces deux excellents maîtres. Reçu docteur