étaient suivant eux composés de soufre et de mercure. Le potier saintongeois repousse bien loin ces doctrines. On a vu qu’il prétend que les métaux sont tenus en dissolution dans un liquide, et de plus que ce liquide ne cesse pas d’être transparent. On sait que l’eau est colorée suivant la nature du sel qu’elle contient, en bleu par exemple, si c’est un sel de cuivre, en violet, si c’est un sel de manganèse.
L’origine de la formation des métaux est encore inconnue. Peut-être à la fin le système de Palissy sera-t-il reconnu bon. On les regarde à présent comme des corps simples, et ils le seront sans doute jusqu’à ce qu’on arrive à les décomposer. Deux siècles plus tard, Werner et l’école neptunienne soutiendront brillamment l’opinion de Palissy. Descartes, qui aura cherché à élucider cette question, ne fera que divaguer, et il faudra arriver à Faraday pour trouver une théorie autre que celle des conférences de 1575. Faraday indiquera la relation qui existe entre les filons, amas ou couches de minéraux, et les courants magnétiques souterrains.
Mais un point reste obscur. Ces matières métalliques en dissolution, comment parviennent-elles à former un corps ? Palissy nomme l’aimant qui attire le fer, le jais et l’ambre qui attirent de même un fétu. L’attraction joint les corps de même nature, « matière suprême, dit Palissy, qui attire les autres qui sont de sa nature pour se former. »
L’attraction ou cohésion est donc découverte et distinguée de l’affinité. On prétend que c’est le chimiste allemand Barchusen qui le premier, employa le