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choses, » disent les lettres patentes. Servit-il aux inventeurs ? Hélas ! le mouvement perpétuel est où en est encore la quadrature du cercle.

Nous avons vu qu’en 1717, un habile ingénieur, Couplet, qui avait étudié les idées de Palissy, donna une source abondante à Coulanges-la-Vineuse. Ailleurs, en 1850, la commission générale de la santé pour la fourniture des eaux à Londres, proclamait non-seulement l’excellence de sa théorie, mais même recommandait sa pratique pour obtenir des eaux potables[1]. Elle constatait que les eaux venant des profondeurs de la terre, moins chargées de matières végétales, contenaient en retour plus de matières minérales, et se trouvaient ainsi beaucoup moins hygiéniques. Elles sont, en outre, plus lourdes. Le comté de Lancastre adopta le rapport du comité de santé. On entoura d’un fossé une colline sablonneuse ; les eaux s’y amassèrent, et les habitants purent boire, sans se douter qu’ils le devaient à un nommé Bernard Palissy, français de nation, et potier de son état.

On pourrait multiplier les observations et montrer à chacune de ses pages une théorie ingénieuse, une idée originale, une pensée vraie. Nul n’exposerait en termes plus lucides la formation des sources. Il est bien le premier qui en ait attribué l’origine aux infiltrations pluviales.

Les idées de Palissy sur la formation des sources, mirent du temps à pénétrer dans les têtes des sa-

  1. Report of the General Board of Heatth on the Supply of Water to the Metropolis (1850), p. 84.