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chien au milieu de la table et un dauphin au haut bout, un capucien au bas. »

En présence d’un texte aussi clair, qui désigne les objets eux-mêmes fabriqués par l’usine d’Avon, le doute est-il encore permis ? Peut-on encore continuer à ranger dans l’œuvre de Palissy le Joueur de cornemuse, le Vielleur, n° 91, l’Enfant sur un dauphin, n° 90, les porte-flambeaux aux chérubins, l'Arquebusier, le Capitaine Fracasse, les figures de la Foi, la Religion, la Justice, la Loi ; la Lice et l’Enfant ; la Nourrice, dont un exemplaire a été vendu 1,100 fr. ; le Joueur de flûte avec socle porté par trois dauphins ; le Joueur de tambour de basque, le Tambour, la Râtisseuse ; puis Jésus et la Samaritaine, la Vierge tenant l’Enfant Jésus, la Fuite en Égypte, trois groupes ; les statuettes de saint Pierre, saint Paul, saint Jérôme, sainte Madeleine, enfin la Sirène soufflant dans une conque, le Dauphin debout, le Chien assis, la Grenouille verte, l’Âne avec sa selle sur le dos, œuvres qui trahissent déjà leur origine ou par le sujet, comme les statuettes de saints, ou par le costume des personnages, ou par le style, indépendamment des paroles si formelles, si victorieuses d’Hérouard ?

Ce sont, je le sais, quelques feuilles de laurier enlevées à la couronne du grand artiste. Mais il lui en reste assez, et venant d’ailleurs. Après tout, c’est encore justice que de faire tomber quelques rayons de la gloire du maître sur ses obscurs disciples, et de tirer de la pénombre ceux que son illustration y semblait devoir éternellement condamner. Si le maître les a formés, s’il a fait passer en eux quelque étin-