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un exemplaire en émail vert monochrome, tel que la Chapelle-des-Pots en fabriquait au seizième siècle. M. Riocreux en conclut que c’est là un des premiers ouvrages de Palissy, et M. Delange, après M. Tainturier, le lui laisse. Mais M. Fillon le croit d’une époque beaucoup plus récente ; car l’original, dont ce n’est là qu’un surmoulé, date du règne de Henri III. Je suis de cet avis. Rien, en effet, n’empêche que la Chapelle-des-Pots n’ait émaillé, selon ses procédés, une copie de cette œuvre déjà plusieurs fois reproduite.

Au milieu des opinions contradictoires d’hommes spéciaux, qui ont fait une étude approfondie de leur sujet, il serait bien téméraire à nous de nous prononcer. Aussi nous contentons-nous, pour ne pas augmenter la confusion, de reproduire les sentiments de nos devanciers, hasardant à peine, de temps en temps, quelque timide réflexion.

M. Delange donne comme certainement de Palissy le Samson, le Serpent d’airain, la Sibylle, Galba et Vespasien, et comme douteux la Samaritaine, nos 60, 49, 53, 61, 62, 88 de son recueil. Or, M. Tainturier cite comme douteux précisément cette Sybille, la Force, la Prudence, la Sainte Famille, Jésus et la Samaritaine, écritoire ; la Trahison de Judas, l’Orgie des buveurs, d’aprés Virgile Solis, où l’on voit au premier plan des porcs qui se repaissent des restes du repas ; le Serpent d’airain, plaque rectangulaire contenant un médaillon ovale qui représente le sujet ; Galba et Titus Vespasien, deux médaillons offrant des bustes d’empereurs, et où l’on a voulu voir