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des masques, des grappes de fruits et une femme nue assise sur l’une des anses ; quatre aiguières, dont la première, ornée de nymphes couchées, se trouve au musée Sauvageot, dans la collection Fountaine, et avec émail blanc pour fond chez M.J. de Rosthschild ; la seconde est le surmoulage de Briot ; la troisième, une variante de la seconde, et la dernière montre à sa panse une femme nue caressant un cerf et un lion, une canette avec couvercle en étain, dont la panse est occupée par des médaillons empruntés à Briot. Notons encore avec M. Tainturier, notre guide, six salières ; cinq saucières, représentant une nymphe couchée sur des gerbes, ou bien enveloppée d’une écharpe et tenant une corne d’abondance, pièces que rejette M. Delange ; un jeune homme et une jeune femme enlacés d’une écharpe, sans doute Bacchus et Cérès ou Ariane ; puis Vénus tenant l’Amour, et une figure de fleuve nu, barbu et chauve, armé d’un trident et appuyé sur une urne, sujets tirés de pierres gravées antiques, mais reproduites dans le style de l’époque.

Il faut rejeter comme apocryphe ce flacon découvert en 1840, pendant la démolition du pont de Saint-Jean-d’Angely, représentant Catherine de Médicis, et, raconte M. Lesson, lui ayant appartenu : car « la coiffure de la reine se trouvait prise dans le bouchon. » On fera bien aussi de ne pas admettre comme authentique le plat rond à l’Andromède ou Persée délivrant Andromède. Persée s’apprête à frapper le monstre et à préserver Andromède nue et debout, attachée au rocher. Le musée de Sèvres en possède