existe de rares exemplaires au Louvre, dans la collection de M. Trimolet, peintre à Lyon, et en Angleterre chez M. Andrew Fountaine, esquire.
Il faut encore attribuer à Briot le Jugement de Pâris et très-probablement à lui, ou certainement à un orfèvre de son école, le médaillon où Venus, l’Amour et Adonis, se tenant embrassés, sont étendus sur une draperie bleue, à l’ombre d’un arbre ; œuvre des mieux réussies, et bien digne de maître Bernard.
C’est à ce moment qu’il commença à fabriquer ces coupes, ces corbeilles, ces bassins qui n’ont plus de rustique que quelques fleurs ou feuillages, palmettes et fruits ; et encore ce genre d’ornements est-il souvent absent. Citons le Plat aux mascarons, dont la rosace centrale est entourée de six mascarons drapés et couronnés de feuillages verts — n° 32 du recueil Delange ; le Plat aux Sirènes, appartenant à M. Beurdelay, dont la disposition est la même que le précédent, à cela près que les ornements sont autres, et que les six mascarons font place à quatre sirènes ; le Plat à épices des quatre Génies, dont le fond vert est entouré de quatre salières jaspées de bleu, alternant avec quatre génies ailés ; le plat des Cornes d’abondance, de même façon à peu près que le précédent ; le célèbre Plat au lézard de M. le baron Gustave de Rothschild, où un charmant lézard vert s’étale sur un fond brun, et qui offre une bordure bleue de rinceaux et fleurons jaunes, verts et violets ; les hanaps, dont l’un, du musée du Louvre, montre à l’anse une écrevisse, sur les flancs, des coquillages et une grenouille ; l’autre à M. Lionel de Rothschild,