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rent ses fils. On sait que le potier saintongeois éleva une nombreuse famille : « Les vers m’ont fait mourir six enfants, » dit-il (p. 247). Mais il ajoute plus loin (p. 315) : « J’avois ordinairement deux enfants aux nourrices. » Quand les commandes arrivèrent avec la célébrité, maître Bernard associa quelqu’un à ses travaux. Il dut prendre ses proches, et avant les autres ses enfants. Ainsi faisaient en Italie les Della Robia qui se transmettaient religieusement et leurs secrets et leur clientèle.

On a cherché en quel lieu des Tuileries s’élevait cette merveilleuse grotte. Dans le jardin assurément. Or, le plan de ce jardin, par Androuet du Cerceau, indique deux emplacements où elle aurait pu se trouver ; l’un au commencement de la terrasse actuelle des Feuillants ; l’autre dans un carré de bois situé sur le bord de ce qui est aujourd’hui le grand massif de droite, du côté de l’allée centrale, et à peu près aux deux tiers. C’est ce dernier qu’adopte M. de Montaiglon : car, le premier est situé près des écuries, tandis que le second moins vaste est en outre entouré d’un petit bois. En 1855, les journaux, notamment le Constitutionnel du 25 septembre, parlèrent bien de fragments de poterie de Palissy trouvés dans le jardin des Tuileries, en faisant une tranchée pour réparer le tuyau du jet d’eau. M. Riocreux recueillit alors et conserve au Musée de Sèvres un de ces débris. L’endroit où la pioche les avait rencontrés ne fut pas indiqué d’une manière précise. Cette révélation ne peut donc jeter aucune lumière sur l’emplacement de la grotte. Des fouilles pratiquées