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prendre avec réserve, pour celui des Tuileries, le devis de M. Destailleurs dont la Monographie de B. Palissy a publié en 1868 une coupe verticale. Si c’est celui de Palissy, on doit avouer que l’artiste a bien modifié ses plans primitifs.

En 1842, dans le Cabinet de l’amateur, M. Champollion-Figeac signala à la curiosité des érudits un manuscrit de la Bibliothèque royale ; c’est un état de dépenses de la reine Catherine de Médicis en 1570, dépenses faites pour l’embellissement de son palais et de son jardin des Tuileries. Après les articles relatifs à la « massonnerie, aux mathériaux, » conduits et robinets de cuivre qui devaient amener l’eau de Saint-Cloud aux Tuileries, on lit le chapitre suivant :

« Autre dépense faicte par ce dit présent comptable à cause de la grotte émaillée.

« Paiement fait à cause de la dite grotte en vertu des ordonnances particulières de la dite dame du Péron.

« À Bernard, Nicolas et Mathurin Palissis, sculpteurs en terre, la somme de 400 livres tourn. à eux ordonnée par la dite dame du Péron en son ordonnance signée de sa main, le vingt-deuxième jour de janvier 1570, sur et tant moins de la somme de 2,500 livres tourn. pour tous les ouvrages de terre cuite émaillée qui restaient à faire pour parfaire et parachever les quatre pons au pourtour de dedans la grotte encommencée pour la royne en son palais, à Paris, suivant le marché fait avec eux, selon et ainsi qu’il est plus au long contenu et éclairé en la dicte ordonnance, par vertu de laquelle paiement a été fait comptant