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nous faire croire que Catherine de Médicis a élevé les Tuileries.

L’écrivain de la Monographie de l’œuvre de Palissy a lu « Inventée : pour. » Dès lors la grotte de M. Destailleur, ne serait pas celle de la reine mère, mais bien d’une dame Legrand ou Lagrand. Elle et la dame du Péron seraient deux personnes distinctes. Pour le prouver, M. Sauzay promet sur cette dernière une pièce importante qu’il ne donne pas. Peut-être cette dame du Péron est celle dont parle Brantôme en sa Vie de Charles IX. Catherine de Pierrevive, dame du Perron, épouse d’Antoine de Gondy, mère d’Albert de Gondy, maréchal de Retz, fut faite par Henri II gouvernante des enfants de France. Le Discours merveilleux d’Henri Estienne donne la même version et n’appelle Gondy que le sieur du Perron[1].

Selon M. de Montaiglon, la façon dont figurent dans la décoration de la grotte, et coquillages, et homards, et écrevisses, et serpents, l’importance donnée par l’artiste à leur emploi, puisqu’il met les animaux à l’égal de la maçonnerie, le mot de rustique prouvent, à n’en pas douter, que le croquis est bien celui de l’ouvrage de Palissy ; car, lui mort, ses héritiers furent indignes de lui.

Nous ne répéterons pas ici le parallèle du dessin de M. Destailleurs et du livre de maître Bernard. Renvoyons aux Archives de l’art français, et bornons-nous à dire, après un examen attentif, que, s’il y a des ressemblances, il y a aussi des différences notables.

  1. V. Champollion, État de dépenses, p. 313.