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refuge, de diuerses espèces de terres, tant des argileuses que des autres : aussi sera parlé de la merle (marne) qui sert à fumer les autres terres. Item, sera parlé de la mesure de vaisseaux antiques, aussi des esmails, des feux, des accidents qui surviennent par le feu, de la manière de calciner et sublimer par divers moyens, dont les fourneaux seront figurez au dit liure. Après que i’auray érigé mes fourneaux alchimistals, ie prendray la ceruelle de plusieurs qualitez de personnes, pour examiner et sçavoir la cause d’vn si grand nombre de folies qu’ils ont en la teste, afin de faire vn troisième liure, auquel seront contenus les remèdes et receptes pour guérir leurs pernicieuses folies. »

Voilà où en était de ses projets littéraires maître Bernard en 1563.

Ce livre sur la plate-forme de refuge, destiné à compléter son traité de la ville de forteresse, nous est inconnu. L’opuscule sur la mesure des vaisseaux antiques n’a pas vu le jour, non plus que celui qui devait indiquer les manières de sublimer et de calciner. Enfin les recettes, qu’il devait révéler pour guérir la folie dûment constatée par l’examen des cervelles, se sont bornées aux quelques paroles dont j’ai donné un résumé succinct. En retour, nous avons son travail sur la marne et les terres argileuses dans les Discours admirables.

Ce n’est pas le compte de Gobet. Ce « mien second livre, » qui n’est autre chose que le traité de la Ville de forteresse, complètement indépendant de la Recepte véritable, a induit en erreur l’éditeur de 1777. Il a